« Lullaby » – Une novella onirique, féministe, et un brin horrifique…

Bonjour Mesdames et Messieurs Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais les éditions du Chat Noir ont inauguré récemment une toute nouvelle collection dans leur catalogue, F. nigripes, consacrée aux novellas fantastiques et/ou horreur. J’ai ainsi découvert la plume de Cécile Guillot, que je n’avais pas encore eu l’occasion de lire, avec sa novella onirique et un brin féministe : « Lullaby »  

« États-Unis, années 20. 

Hazel aime écrire des histoires horrifiques et rêve de devenir écrivain. Son cœur bat pour sa jolie voisine, Blanche. Mais quand ses parents découvrent ses diverses inclinations, ils s’en indignent et décident de la faire interner à Montrose Asylum. 

Là-bas, elle rencontre la fougueuse Jo et la fragile Lulla. Toutes les trois vont suivre la mystérieuse berceuse qui s’élève la nuit, les menant au sein d’un jardin abandonné… » 

Une novella, par définition, est courte. Ici, en 105 pages, l’auteure vous fait entrer dans une histoire prenante, où la condition des femmes au début du XXème siècle est mise en avant, et en particulier lorsqu’elles étaient considérées comme « déviantes »… 

Hazel est une jeune femme intéressante, et même passionnante. Elle écrit des récits horrifiques, aime les femmes, refuse de se marier et veut travailler pour pouvoir continuer à écrire les histoires clairement sanglantes qui s’épanouissent dans son esprit Je dirais même qu’elle a un petit côté Stephen King (à ses débuts)  

Cécile Guillot a su me plonger dans l’ambiance de cet asile plutôt typique où les mauvais traitements étaient considérés comme des soins J’ai été immédiatement happée par l’histoire, et la plume très efficace de l’auteure y est clairement pour quelque chose. J’ai également beaucoup aimé l’ajout des quelques notes et éléments bibliographiques en fin d’ouvrage, qui apportent quelques précisions supplémentaires. 

Et évidemment, la mise en page originale, propre aux éditions du Chat Noir, avec ce lierre aux en-têtes de chapitres et ces papillons de nuit qui se promènent dans les pages… Magnifique, comme toujours !  

J’ai adoré cette novella, j’ai adoré Hazel, j’ai adoré la fin… Bref, j’ai tout aimé Si vous avez envie d’un récit court et efficace où psychiatrie, émancipation féminine et onirisme se mêlent, alors « Lullaby » est fait pour vous  

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