« Ceux qui les séparent » – Glaçant… 😨

Ceux qui les séparent - Jérôme Fabre

Coucou ! 😄 Aujourd’hui, parlons femmes, parlons dystopie, parlons santé mentale, parlons « Ceux qui les séparent » de Jérôme Fabre 🫂

« Les virus meurtriers se sont succédé, les confinements ont laissé place à de nouveaux confinements. Sous caution de santé publique, nous avons accepté de renoncer à une partie de nos libertés et nous sommes habitués à vivre cloîtrés plus que de raison. Et parmi nous…

Cléa est accusée d’un meurtre dont elle est innocente. En l’absence d’un avocat acquis à sa cause, elle doit se défendre seule face à un procureur retors.
Inès se réveille dans un hôpital ayant tout l’air d’une prison et est maintenue dans l’ignorance de sa situation.
Océane a été l’objet d’un nouveau genre de peine : une condamnation à l’amnésie. Elle vit au jour le jour, sans famille ni ami, jusqu’à ce que de mystérieux colis viennent troubler sa routine et réveiller en elle des sensations oubliées.

Ceux qui les séparent met en scène des femmes aux prises avec une justice totalitaire mais aussi avec leur passé et leurs propres démons. Trouveront-elles la force de lutter pour recouvrer leur liberté ? » 

Je suis toujours honnête dans mes chroniques, et celle-ci ne fera pas exception : j’ai reçu ce roman en service presse. Peut-être que vous n’en avez rien à faire, mais ça à son importance pour la suite 😅

Par quoi commencer 🤔 Parlons d’abord des points négatifs, comme ça on terminera sur une note positive 😅

Et les points négatifs n’ont pas grand chose à voir avec l’histoire. Comment ça ? Et bien j’ai beaucoup à dire sur le travail éditorial de la maison d’édition (que, vous l’aurez peut-être remarqué, je n’ai pas nommée, et ne nommerai pas). J’ai détesté la mise en page, très basique, simpliste, trop facile. Je n’ai d’ailleurs pas compris pourquoi les retraits de première ligne sont tant éloignés de la bordure du texte, donnant un aspect assez bizarre à l’ensemble 🤨

Ça encore, j’aurais pu faire avec. Après tout, le fond est plus important, non ? Sauf que la forme… enfin, les corrections… quelles corrections ? Je suis correctrice professionnelle moi-même et depuis que je me suis lancée dans cette activité, il est vrai que j’ai tendance à davantage remarquer les soucis à ce niveau. Pour autant, là, c’est tout de même assez impressionnant 😶 Qelques coquilles, ça arrive. Un mot oublié (en trop ou manquant), ça arrive. Une erreur de conjugaison, ça arrive. Mais quand c’est systématique, à chaque page où presque, et que certaines phrases n’ont clairement pas été corrigées – des phrases du genre « le chien aurait avait mangé sa gamelle » (phrase totalement inventée par moi-même 😅), et qu’on retrouve ça à plusieurs reprises dans le roman, il paraît évident qu’aucun travail de correction n’a été fait !

J’ai donc fait quelques recherches sur cette maison d’édition et ce que j’ai trouvé n’est pas folichon 🫤 J’aurais du m’en douter, étant donné que c’est l’auteur lui-même qui m’a contactée pour me proposer son roman.

Je l’en remercie beaucoup par ailleurs. Il s’est montré très sympathique, pas exigeant (en termes de temps pour poster ma chronique), et si généralement je ne donne pas suite aux demandes des auteurs (qui sont souvent maladroites), le résumé de son roman m’intriguait. Et si je n’ai pas apprécié (du tout) le travail de sa maison d’édition (qui me fait fortement douter de sa probité), j’ai davantage apprécié l’histoire proposée par l’auteur 😄

L’histoire se déroule en France, dans les années 2040. Les pandémies ont succédé les unes aux autres, des mesures drastiques ont été prises (imaginez un premier confinement 2020 en 100 fois plus restrictif 😳), et la société a basculé dans une sorte de « 1984 » où chaque citoyen est surveillé et doit prendre garde à ce qu’il dit et à qui. À la moindre critique envers le Président, les sanctions tombent…

L’auteur fait appel à plusieurs références de la littérature dystopique, et surtout le fait bien. J’ai beaucoup aimé la manière dont il mêle ces références à l’actualité récente, en faisant un récit glaçant de réalisme.

Les personnages sont intéressants et bien pensés. J’ai beaucoup apprécié Cléa, qui tente d’expliquer comme elle peut son mal-être dans une société ultra restrictive, dans une parodie de procès où chaque mot qu’elle prononce peut se retourner contre elle. Cléa m’a touchée, jeune femme somme toute normale dans une société qui ne l’est plus. Inès n’est pas en reste, et j’ai beaucoup aimé la suivre. Et même si les chapitres sur Océane sont très courts, j’ai aimé suivre son quotidien, surtout quand celui-ci est bouleversé…

Le récit se tient très bien, l’histoire se lit et, si je n’ai pas été particulièrement surprise par la fin, je l’ai appréciée telle quelle et aurais même été déçue si elle avait été différente 😅

C’est, selon moi, une très bonne dystopie, très juste, prenante, avec des personnages psychologiquement intéressants, un roman qui mériterait bien mieux que la maison d’édition qui l’héberge. J’espère que vous pourrez découvrir cette histoire, mais surtout que l’auteur trouvera un meilleur écrin pour son œuvre 🤞

La note que je laisse ci-dessous n’est clairement pas représentative de la qualité de l’histoire, mais je ne peux décemment lui laisser un meilleur avis à cause du manque de travail de la maison d’édition 😶

🐻🐻🐻/5