« Poisson poison » – Pas très beau, et en danger…

Salut ! Aujourd’hui, parlons poisson. Oui oui, poisson. Mais pas n’importe lequel ! Parlons « Poisson poison » de Ned Beauman, aux éditions Albin Michel Imaginaire

« Treize centimètres de long. Des yeux globuleux. Une lèvre plus épaisse que l’autre… Le lompe venimeux est loin d’être le poisson le plus sexy de la planète. Autrement dit, la bestiole est moche à crever. Et pour arranger le tout, sa morsure est extrêmement douloureuse.

L’anéantissement probable de cette espèce lors d’un accident minier quelque part en mer Baltique n’est donc pas un drame pour l’Humanité. Deux personnes, pourtant, ne l’entendent pas de cette oreille, pour des raisons diamétralement opposées. Karin Resaint, convaincue que le lompe venimeux pourrait jouer un rôle capital dans ses recherches sur l’intelligence animale. Mark Halyard, cadre sup’ de la compagnie minière, risquerait quant à lui très gros si le poisson avait vraiment disparu.

Contraints de faire équipe, Karin et Mark vont traverser les paysages étranges d’une Europe du Nord qui va droit dans le mur, sur les traces de l’insaisissable poisson. »

Je n’avais pas prévu de lire ce livre, je n’en avais même jamais entendu parler Je suis tombée dessus par hasard sur une story de la maison d’édition, et j’ai été interpellée par la couverture. Avant de le demander en service presse, j’ai évidemment pris le temps de lire le résumé, et j’ai fait ma demande (qui a été acceptée, sinon on ne serait peut-être pas là aujourd’hui )

Nous sommes donc ici dans un roman dystopique plutôt très réaliste, où le réchauffement climatique a eu de graves conséquences. Pour autant, les entreprises continuent à polluer et un système « original » a été mis en place pour « récompenser » les « bonnes » pratiques, celles qui sont plus « écologiques » (ça fait beaucoup de guillemets, mais si vous lisez ce roman, vous comprendrez pourquoi ) Certaines parties, pour le coup, ont été un peu plus compliquées à lire étant donné qu’il y était question de pratiques économiques liées à la Bourse, ce qui n’est pas mon sujet de prédilection Pour autant, l’auteur a su s’expliquer d’une façon suffisamment simple, et même si c’était un peu complexe, tout avait une utilité.

Concernant les personnages, ils sont… difficiles à apprécier Mark est un opportuniste qui ne cherche que son propre intérêt, et Karin une scientifique qui étudie les animaux, mais qui n’en a pas grand chose à faire sauf s’ils font preuve d’une certaine intelligence, et qui est la plupart du temps très froide J’ai été franchement surprise par ces deux personnalités, mais j’ai apprécié le changement

Le roman se lit très bien (hors considérations économiques, comme je l’ai dit plus haut), et l’idée est intéressante, bien que plutôt déprimante, il faut bien le dire. De nombreuses espèces ont disparu, d’autres sont amenées à disparaître à leur tour, et le lompe venimeux dont il est question ici n’est pas épargné.

J’ai d’ailleurs été curieuse au sujet de ce poisson et je suis allée jeter un œil à quelques photos, histoire de voir à quoi il ressemble. On est très loin de la gravure de mode, n’est-ce pas ?
Moche ou pas, il est au cœur de ce roman que j’ai beaucoup apprécié pour son style qui change de ce qu’on trouve habituellement, et je suis bien contente d’avoir fait la connaissance à la fois du lompe venimeux et de l’auteur qui a choisi de le prendre pour sujet de son roman

Envie d’une bonne dystopie écologique ? Ce roman est tout indiqué

/5