Bonjour ! 😄 Je ne sais pas si vous serez d’accord, mais parfois, on aimerait bien pouvoir remonter dans le temps et changer une chose ou deux. C’est le pari un peu fou qu’a choisi Élisabeth Thouvenin avec son roman « Les cendres du temps », aux éditions L’Alchimiste ⌛
« Séraphine est la fille d’une grande brûlée. Dotée d’une sensibilité à fleur de peau qu’elle dissimule derrière un caractère revêche, elle cumule une vie étudiante bien remplie avec la prise en charge de sa mère, Dolores. Cette dernière, victime d’un tragique accident lorsqu’elle était lycéenne, végète depuis lors dans un état dépressif dont elle ne semble pas pouvoir s’échapper.
L’existence de Séraphine est alors bouleversée par la rencontre étrange d’un certain Nemo, un jeune homme qui prétend venir du futur. Lorsqu’il lui propose de remonter le temps, sa décision est sans appel. Elle sait où et quand : vingt-trois ans en arrière pour empêcher l’accident qui a détruit la vie de sa mère autant que la sienne.
<span;>Mais si le futur regorge de mystères attirants, le passé, quant à lui, dissimule des secrets qu’elle pourrait bien ne jamais vouloir entendre… »
Alors alors ? Bonne idée pour Séraphine de remonter le temps ? Va-t-elle modifier le cours du destin ? Évidemment, je ne vais pas vous le dire 😜
Ce que je peux vous dire, en revanche, c’est que cette histoire m’a pas mal remuée. À vrai dire, j’en suis ressortie avec un sentiment de « je ne sais pas trop » 😅
Séraphine est une jeune femme de 21 ans un peu sauvage, artiste, qui a pris en charge sa mère dépressive. Leur relation est un peu étrange, les rôles étant quelque peu inversés. Alors on imagine bien que quand Nemo débarque de nulle part et parle de remonter le temps, Séraphine n’hésite pas et veut changer la vie de sa mère (et la sienne, par la même occasion). À sa place, nous ferions certainement la même chose 😶
Nous voilà donc partis 23 ans en arrière, dans un lycée typique d’une petite ville française des années 90. Là où j’ai eu un peu plus de mal, c’est que j’avais parfois l’impression d’être dans « Retour vers le futur », quand Marty se retrouve en 1955… mais en 1996 😅 Les dialogues, les réactions des jeunes de l’époque me semblait presque « pas assez ados », trop adultes. Tous sont très polis, très peu méfiants vis-à-vis de Séraphine et Nemo, acceptant leurs explications sans chercher plus loin. J’étais moi-même ado à cette époque (oh la vieille ! 😆) et je ne me suis pas vraiment retrouvée dans ces jeunes.
De même, j’ai eu quelques difficultés à « comprendre » la relation entre Séraphine et Ange, que j’ai trouvée plutôt dérangeante. Cette partie de l’histoire a contribué au malaise que j’ai ressenti par la suite, d’où un avis difficile à donner.
Il y a peu de surprises dans ce court roman de moins de 300 pages, et la fin n’est pas très surprenante. Malgré tout, l’histoire est émouvante et fait réfléchir. Que serions-nous prêts à faire pour changer notre passé, ou celui de quelqu’un que nous aimons ? D’ailleurs, devrions-nous le faire ? Beaucoup de questions pour si peu de réponses. Car le passé ne se laisse pas si facilement modifier…
Un avis difficile à construire, des arguments que j’ai du mal à trouver. Je ne saurais vous conseiller de lire ce roman, comme je ne pourrais vous suggérer le contraire 🤯 Bref, à vous de voir 😅