« Les sorcières de Pendle » – Witch or not ?… 🤔

Les sorcières de Pendle - Stacey Halls

Mesdames, messieurs, et si nous remontions le temps avec « Les sorcières de Pendle », guidés par Stacey Halls et les éditions Pocket ? 🦊😄

« Lancashire, 1612. À 17 ans, la jeune châtelaine Fleetwood Shuttleworth a déjà par trois fois perdu un enfant à naître. Déterminée à donner un héritier à son époux, elle redoute amèrement l’issue de sa quatrième grossesse. Lorsqu’elle croise le chemin d’Alice Gray, une jeune sage-femme qui connaît parfaitement les plantes médicinales, Fleetwood voit en elle son dernier espoir.
Mais quand s’ouvre un immense procès pour sorcellerie à Pendle, tous les regards se tournent vers Alice, accusée comme tant d’autres femmes érudites, solitaires ou gênantes. Fleetwood fera tout pour arracher, coûte que coûte, sa bienfaitrice à la potence…  »

Quand ce roman est sorti en France en 2020, je l’ai beaucoup vu passer sur les réseaux. Il faut dire aussi que la couverture m’avait pas mal intriguée 🤔 et son titre, évidemment 😄

Avec l’arrivée du Pumpkin Autumn Challenge, je me suis dit qu’il était temps que je me penche dessus et que je m’en fasse enfin une idée 🧐

D’après les avis que j’ai pu lire ici et là, l’histoire n’a pas toujours convaincu, car le procès n’est pas au cœur du récit. En effet, l’auteure se concentre sur Fleetwood et sa condition de jeune femme de 17 ans, enceinte pour la quatrième fois, épouse d’un jeune bourgeois qui ne semble pas manquer de moyens, et qui ne cherche qu’à sauver sa sage-femme. Si vous vous attendez à un récit précis du procès, vous serez forcément déçu(e) 😶

Personnellement, j’ai adoré !!! J’ai été totalement embarquée dans cette Angleterre du XVIIème siècle, où la condition féminine était particulièrement difficile. Fleetwood ne semble pas s’en rendre compte, puisqu’elle a été élevée comme toute jeune bourgeoise, qui doit faire des enfants et s’occuper de sa demeure… Certaines réflexions de son mari et de sa mère m’ont d’ailleurs parfois fait lever les yeux au ciel 🙄

La condition des femmes, et en particulier des « guérisseuses » et des sage-femmes, est très bien décrite, et on se rend bien compte que, sous couvert de religion et souvent par jalousie, des femmes ont été accusées et exécutées pour des actes qu’elles n’avaient pas commis. Leur seul tort était bien souvent d’avoir eu des connaissances sur les plantes, ou d’être considérées comme des gênes pour leurs maris, ou des rivales pour leurs voisines… 😥

Concernant les personnages, j’ai beaucoup aimé Fleetwood, qui m’a, au début, beaucoup fait penser à « Rebecca » de Daphné Du Maurier. L’époque est totalement différente, mais les deux protagonistes sont très proches en caractère : très peu sûres d’elles 😅

J’ai également beaucoup aimé la relation qui se tisse entre Fleetwood et Alice, en prenant son temps. Tout est très réaliste, et c’était très agréable à lire 😊

D’ailleurs, en lisant les notes en fin de roman, on peut également apprendre que l’auteure s’est basée sur des faits réels et des personnes ayant bel et bien existé à cette époque. C’est une belle réussite d’un point de vue historique 👏

En bref, un excellent roman historique, avec une touche de féminisme, et un brin de « en fait, peut-être que les sorcières existent » 😉

🐻🐻🐻🐻🐻/5