Salut salut ! 👋 Parlons peu, parlons bien, parlons de « Tonnerre après les ruines » de Floriane Soulas, aux éditions Argyll 🌩
« Dans un monde en déliquescence rongé par les difformités et les maladies, Férale est un monstre – du moins, les autres l’ont toujours traitée comme tel. Tous, sauf Lottie, qui l’a sauvée et lui a appris à survivre à travers les plaines de cendre. Ensemble, elles protègent les quelques caravanes qui rallient encore les derniers bastions de l’humanité.
Jusqu’au jour où Férale entend parler de Tonnerre, une cité close où des chercheurs travailleraient à comprendre les mutations génétiques, et mieux, à les guérir. Là-bas, il y aurait aussi des gens comme elle, dotés d’yeux jaunes et poussés par une faim… insatiable. Et si dans un premier temps Lottie refuse de gagner la ville qui l’a vu naître, fuyant un passé qu’elle préfèrerait oublier, les événements vont en décider autrement.
Des ruelles poisseuses d’un gigantesque bidonville aux entrailles froides d’un complexe scientifique, les deux femmes vont croiser les différentes factions en place, autant de visages d’une humanité qui, au milieu des décombres, aspire plus que jamais à trouver sa place… »
Après le steampunk de « Rouille », la plongée dans l’univers des yokaïs avec « Les Noces de la Renarde », le space-opera et « Les Oubliés de l’Amas », Floriane Soulas s’essaie au post-apo / à la dystopie 👀
Et j’ai plutôt bien apprécié l’exercice 😄 Même si ce roman ne sera pas mon préféré de l’auteure, j’ai tout de même passé un très bon moment en compagnie de Férale, qui est un personnage vraiment intéressant. Elle se pose beaucoup de questions, et nous avec, même si personnellement, j’avais très vite compris un certain nombre de choses la concernant.
Pour ce qui est des autres personnages, j’ai un avis un peu plus nuancé. Lottie est une femme forte, par la force des choses, mais que j’ai eu un peu de mal à apprécier 😶 Mais elle traite parfois Férale un peu trop comme une enfant, et j’ai eu envie de la secouer. On ne connaît pas l’âge de Férale, mais quand elle a une question, quand elle cherche des réponses pour comprendre ce qu’elle est, pourquoi ne pas l’aider ? Lottie esquive un peu trop souvent à mon goût 🙄
Les autres personnages secondaires sont également peu attachants. Souvent égoïstes, beaucoup utilisent Férale pour parvenir à leurs fins, sans que celle-ci s’en rende vraiment compte. Forcément, je ne les ai pas particulièrement appréciés 😅
Concernant le rythme, j’ai trouvé parfois quelques petites longueurs. Ayant déjà compris certaines choses, ayant déjà cerné certains personnages, j’aurais aimé que l’histoire avance un peu plus vite. Bien sûr, c’est un avis très personnel et d’autres lecteurices n’ont sûrement pas le même ressenti 😅
Dans l’ensemble, j’ai bien apprécié ce roman. Une petite phrase, sur la quatrième de couverture, m’est restée en tête tout au long de ma lecture : « [l’auteure] signe avec Tonnerre après les ruines un texte ébouriffant où les monstres, qu’ils le soient à travers le regard de l’autre ou par leurs actes, ne sont pas toujours ceux que l’on croit ». Pour moi, les monstres sont vraiment ceux que je pensais 😅
À ce niveau, il n’y a finalement ni « méchant » ni « gentil » tant tous sont à la fois les deux à un moment ou à un autre… Un récit clairement pas manichéen, et ça, j’adore 😄
« Les Oubliés de l’Amas » restera mon préféré (en tout cas pour l’instant), mais « Tonnerre » (« Toto », comme l’appelle affectueusement Floriane) est une belle réussite, et nul doute qu’il me restera en tête un bon moment 😄
🐻🐻🐻🐻/5
