Et si on parlait… auteurices « problématiques » 🙄

Et si on parlait... Auteurices "problématiques"

Quand Threads est arrivé chez nous, j’ai d’abord hésité, craignant un réseau à l’image de Twitter/X. Finalement, je passe le pas et au bout de quelques jours, ça n’a pas loupé, les polémiques ont commencé 🙄 Parmi elles, la question des « auteurs et autrices problématiques »… Et si on en parlait ? 🤔

Autant être claire tout de suite : cette question m’intéresse généralement assez peu. Mais quand ça vire à la chasse aux sorcières, là je dis STOP ✋️

Parce que ce qui est « problématique » pour quelqu’un ne le sera pas forcément pour quelqu’un d’autre, et inversement !

Parler de ce qui nous a dérangé dans un roman, de ce qui nous gêne dans un genre en particulier, c’est bien normal. Tant qu’on le fait avec un minimum de respect envers l’autre, auteur/autrice comme lecteur/lectrice qui aurait un avis différent !

Ce qui personnellement me dérange avec ces personnes qui s’insurgent sans respect pour x ou y raison, c’est le manque de réflexion censée. « Morgane Moncomble a écrit ‘Dieu’ dans son roman, c’est un blasphème ! Au bûcher ! » « Tel auteur a écrit tel mot/a décrit tel personnage de telle façon, c’est un raciste/un homophobe/un misogyne ! » Et là j’ai envie de répondre à ces personnes : avez-vous compris qu’un personnage ne reflète pas forcément les idées de son auteurice ? Connaissez-vous la signification des mots que vous brandissez comme une fourche pour empaler vos détracteurs ? J’en doute…

Ces « défenseurs de la bien-pensance » plongent bêtement sur le moindre prétexte pour créer du buzz, pour se faire voir, et ne se rendent même pas compte que plus ils parlent des auteurices qu’ils jugent « problématiques », plus ils les mettent en avant. Sous prétexte de vouloir « défendre la veuve et l’orphelin », ils en viennent à harceler aussi bien les auteurices que les lecteurices qui ne sont pas d’accord !

Pire encore, ils n’ont souvent aucune preuve pour étayer leurs propos ! Si parfois des écrits sont faciles à retrouver (comme dans le cas de J.K. Rowling), certains auteurices sont catalogués « problématiques » pour des questions politiques (ils sont sionistes, ou pro Russie, ou… tout et n’importe quoi), pour un mot qu’ils auraient soit-disant eu. Où ? Quand ? 👀

Et quand on demande une preuve, juste de quoi vérifier par nous-mêmes, tout ce qu’on a comme réponse c’est : « Google est ton ami » 🤦‍♀️ C’est une réponse qu’on m’a justement faite quand j’ai demandé en quoi Stephen King est « problématique », puisqu’il était cité dans une liste d’auteurs. Alors oui, en effet, mais si je demande à la personne qui publie cette liste de noms, c’est que j’estime qu’elle pourrait me répondre, qu’elle est visiblement plus au courant que moi. Sinon, j’irais chercher par moi-même sans rien demander ! J’en déduis donc que cette personne qui affiche sans vergogne des noms d’auteurs n’a aucune raison valable de le faire, si ce n’est se mettre elle-même en avant. Encore un problème d’ego…

Une autre personne, bien plus sympathique, m’a répondu au sujet de Stephen King, et j’avoue, j’ai éclaté de rire. Parce que la rumeur est la suivante : « King se focalise énormément sur les seins de ses personnages féminins ». Pardon ? 🤣 Ceux qui propagent cette rumeur n’ont clairement JAMAIS LU Stephen King pour affirmer une telle absurdité ! Connaissant bien l’auteur depuis plusieurs dizaines d’années, je le dis haut et fort : c’est absolument faux ! 🙄 Si King est effectivement du genre à faire beaucoup de descriptions et à prendre le temps de poser le cadre de ses histoires, il se concentre bien davantage sur la psychologie de ses personnages que sur leur physique. Mais pour le savoir, il faut le lire…

Les personnes que je trouve réellement « problématiques », ce ne sont pas les auteurices qui ont eu des propos au mieux limites. Ces auteurices ont leurs idées (que je ne partage pas forcément), comme tout le monde, et sont certainement conscients qu’elles ne plairont pas à tout le monde. À partir du moment où on a une certaine notoriété, on se doit d’assumer ce qu’on dit.

Les personnes que je trouve réellement « problématiques », ce sont ces pseudo lanceurs d’alerte qui ne vivent que pour dénigrer et agresser auteurices et lecteurices qui pensent différemment. Ces personnes là sont réellement toxiques. Autant dire que j’en ai bloqué un certain nombre sur Threads, je n’ai pas de temps à perdre avec ça.

Je ne dis pas que les auteurices sont des anges. Personne ne l’est. Mais je ne vais pas passer mon temps à chercher la petite bête, qui aura dit quoi sur quel sujet à quel moment, pour ensuite dire appeler au boycott ! C’est une perte de temps totale !

À ces « bien-pensants », j’ai envie de dire : lisez ce que vous voulez, ne lisez pas ce que vous ne voulez pas, mais lâchez-nous avec vos histoires ! Ça ne nous intéresse pas ! Personnellement, je continuerai à lire ce que je veux, à parler des livres et des auteurices que je veux, et si ça vous dérange et que vous n’êtes pas capables de le dire avec un minimum de respect, taisez-vous. Si vous ne voulez pas soutenir tel auteur / telle autrice, n’achetez pas ses livres, mais ne venez pas agresser ceux qui les lisent !

J’ai lu de nombreuses chroniques avec lesquelles je ne suis pas d’accord, j’ai vu des avis très positifs sur des livres que j’ai détesté, et un en particulier, et qui m’ont enlevé toute envie d’en lire d’autres de l’auteur en question, mais je n’agresse pas pour autant ceux qui ont apprécié le roman !

Le « problématique » c’est comme les triggers warnings : c’est propre à chacun ! Encore une fois, nous sommes tous différents, nous avons tous notre sensibilité, et il faut le respecter. Si vous n’en êtes pas capable, je n’ai plus rien à vous dire 🤫