
Salut ! 👋 Aujourd’hui je vous emmène dans les montagnes avec Sandrine Collette et son roman « On était des loups », ici aux éditions Le Livre de Poche 🐺
« Ce soir-là, quand Liam rentre des forêts montagneuses où il est parti chasser, il devine aussitôt qu’il s’est passé quelque chose. Son petit garçon de cinq ans, Aru, ne l’attend pas devant la maison. Dans la cour, il découvre les empreintes d’un ours. À côté, sous le corps inerte de sa femme, il trouve son fils. Vivant. Au milieu de son existence qui s’effondre, Liam a une certitude. Ce monde sauvage n’est pas fait pour un enfant. Décidé à confier son fils à d’autres que lui, il prépare un long voyage au rythme du pas des chevaux. Mais dans ces profondeurs, nul ne sait ce qui peut advenir. Encore moins un homme fou de rage et de douleur accompagné d’un enfant terrifié. »
Quand j’ai découvert Sandrine Collette avec « Les larmes noires sur la terre », j’ai détesté son roman 😶 Mais j’étais intriguée par son style, et je n’ai pas voulu m’arrêter là. J’en ai donc lu d’autres, dont l’excellent (et très dur) « Ces orages-là », ou encore les très très bons « Et toujours les forêts » et « Animal », qui sont assez proches dans leurs histoires du roman dont je viens vous parler aujourd’hui.
En effet, l’autrice pose à nouveau ici son récit en pleine nature, où la vie est particulièrement difficile et sans pitié… 😶
Liam est un personnage dur, au passé compliqué, qui a choisi de vivre dans la montagne et des produits de ses chasses. Ses journées sont rythmées par la nature, et cette vie lui convient. Mais quand il se retrouve seul avec son petit garçon de 5 ans, à la mort de sa femme tout se complique, et on va suivre ses pensées au fil des jours et des semaines. Liam n’étant pas un homme particulièrement cultivé, le texte est à son image : brusque, brut, tranchant, réaliste, dur parfois, mais aussi emprunt de son amour de la nature. Et c’est, selon moi, la grande force de cette histoire : sa construction.
En effet, l’autrice a fait un choix plutôt risqué : aucun dialogue (en tout cas, pas comme on en a l’habitude), et une ponctuation quasi inexistante (très peu de virgules). C’est un peu perturbant, au début, mais on s’y fait très vite et j’ai beaucoup apprécié cette manière d’écrire, que j’ai trouvée particulièrement immersive. On est dans les pensées de Liam, totalement. Rien ne nous est caché de ses sentiments, de ses questionnements, de son passé auquel il pense souvent. J’ai adoré 😄
J’ai beaucoup aimé sa manière de voir sa montagne, et le respect qu’il a pour la nature en général, dans ses bons côtés comme dans les plus difficiles. Il est très réaliste sur la vie qu’il a à offrir à son fils, il ne se fait aucune illusion à ce sujet 😟
Le résumé ne dit pas tout, loin de là, et pour un roman tout de même assez court (moins de 200 pages), c’est une très bonne chose 😄 Je n’étais pas prête pour certains événements (même si j’en avais vu un venir), et j’ai été surprise, dans le bon sens du terme.
« On était des loups » est un roman très fort sur l’amour d’un homme pour la nature et pour son fils, sur le deuil, l’acceptation de soi, les choix difficiles, un roman où le pire qu’on puisse croiser en pleine nature, c’est l’humain 😒
Si le style ne plaira pas (et n’a pas plu) à tout le monde, je suis personnellement très contente de l’avoir lu tant il m’a fait ressentir des émotions fortes, comme souvent avec cette autrice. Un roman contemporain comme je les aime : sans concession 🤗
🐻🐻🐻🐻🐻/5