« Ces orages-là » – Un roman à ne pas mettre dans toutes les mains… 😶

Ces orages-là - Sandrine Collette

Bonjour ! 👋 Attention, aujourd’hui, sujet sensible avec ce court roman de Sandrine Collette : « Ces orages-là », ici dans sa version poche de chez Le Livre de Poche 😶

« C’est une maison petite et laide. Pourtant en y entrant, Clémence n’a vu que le jardin, sa profusion minuscule, un mouchoir de poche grand comme le monde. Au fond, un bassin de pierre, dans lequel nagent quatre poissons rouges et demi.
Quatre et demi, parce que le cinquième est à moitié mangé. Boursouflé, abîmé, meurtri : mais guéri. Clémence l’a regardé un long moment.
C’est un jardin où même mutilé, on peut vivre.
Clémence s’y est installée. Elle a tout abandonné derrière elle en espérant ne pas laisser de traces. Elle voudrait dresser un mur invisible entre elle et celui qu’elle a quitté, celui auquel elle échappe. Mais il est là tout le temps. Thomas. Et ses orages. Clémence n’est pas partie, elle s’est enfuie. »

Vous l’aurez compris avec ce résumé, on parle ici de violences conjugales et de relation de couple toxique. Alors si ce sujet vous met mal à l’aise, je pense que ce livre n’est peut-être pas pour vous 😶

J’ai abordé ce roman rapidement dans mon article « Des livres et des femmes » et je voulais lui consacrer un écrit rien que pour lui.

J’ai découvert ce récit en 2019, en audio. Une fois l’écoute terminée je n’avais qu’une envie : le trouver en version papier et le relire ! J’avais eu un coup de cœur pour ce livre pourtant très difficile, et le coup de cœur s’est confirmé avec ma relecture.

Si vous ne connaissez pas l’auteure, sachez qu’elle a un style plutôt dur en général, dans le sens « sans concession ». Elle fait parler ses personnages, elle nous entraîne dans leur psychisme de manière quelque peu crue, mais qui permet de mieux les comprendre.

Ce roman est peut-être l’un des plus difficiles que j’ai lu. Clémence m’a fait beaucoup de peine, et j’aurais aimé pouvoir l’aider à surmonter le traumatisme de sa vie avec Thomas.

Je ne sais pas comment fait l’auteure pour rendre ses personnages aussi vivants. Clémence représente chaque femme qui a vécu une situation similaire, vampirisée par un homme toxique, qu’on appellerait couramment un « pervers narcissique ». Son combat est quotidien et difficile, et la fin du roman nous montre bien à quel point cela peut changer une personne 😔

J’ai aimé ce livre pour son humanité, pour sa sincérité, pour son histoire juste et qui permet de mieux comprendre ces femmes. Un grand merci à l’auteure pour ce roman poignant qui me restera très longtemps en mémoire 🙏

🐻🐻🐻🐻🐻❤️/5