
Azul ! Qui veut entrer dans la famille « Paternoster » ? Julia Richard, les Ă©ditions HSN et moi-mĂȘme nous chargeons des prĂ©sentations
« Dana, jeune AlgĂ©rienne dâorigine modeste, va enfin rencontrer les parents de son compagnon, Basil Paternoster, fils de bonne famille, lors de vacances chez eux dans la Dombes.
Pourtant, si elle a réussi à construire une relation aimante et chaleureuse avec Basil, le contact avec le reste de la famille est tout autre.
Si les vacances se dĂ©roulent dans la tranquillitĂ© et la langueur, pourquoi la jeune femme vit-elle si difficilement son intĂ©gration dans cette famille peut-ĂȘtre un peu trop Ă©trange⊠? Quel secret lui cachent-ils ? Quâattendent-ils dâelle ?
Loin des clichés des sectes, malédictions et autres sociétés secrÚtes, Paternoster propose une expérience, poisseuse, troublante, faussement minimaliste, au twist redoutable, et au puissant message social et féministe. »
Bon bon bon ! Je crois que, jusquâĂ aujourdâhui, aucun roman ne mâa autant fait soupirer, lever les yeux au ciel, rĂąler et mâĂ©nerver autant que « Paternoster » Non pas parce quâil est mauvais, bien au contraire ! Parce quâil est vraiment excellent !
Allons droit au but : câest un ĂNORME coup de cĆur
Commençons par les personnages
Jâai des sentiments⊠mitigĂ©s pour Dana. Dâun cĂŽtĂ©, je lâai trouvĂ©e attachante dans sa quĂȘte pour trouver sa place dans une sociĂ©tĂ© parfois raciste (mais qui refuse de lâassumer, Ă©videmment ) et son dĂ©sir de plaire. Mais⊠à chaque fois quâelle avait lâair dâenfin comprendre, BAM ! Elle retombait dans son cĂŽtĂ© le plus agaçant Ă mes yeux : elle trouve toujours une excuse pour justifier des actes impardonnables
Ă titre trĂšs personnel, je pense que si Dana mâa autant fait rĂ©agir (et finalement peut-ĂȘtre plus que son entourage), câest parce quâelle est trĂšs⊠rĂ©elle et un peu trop proche de celle que jâai pu ĂȘtre Ă une Ă©poque
Jâai eu trĂšs souvent envie de la secouer trĂšs fort, lui faire comprendre quâelle devait se rĂ©veiller ! Les actes quâelle subit ne sont PAS pardonnables !
Je mâĂ©nerve toute seule en Ă©crivant mon article, câest dire Ă quel point ce roman mâa touchĂ©e
Basil, le « grand amour » de Dana, est⊠Le fruit de ses parents Parents qui sont franchement trÚs⊠bizarres
StĂ©rĂ©otypes du petit bourgeois qui pense que tout lui est dĂ» (et qui veut absolument faire entrer Dana dans des cases prĂ©dĂ©finies), ils sont⊠les pires beaux-parents quâon puisse avoir
Julia Richard a Ă©normĂ©ment travaillĂ© ses personnages, leur psychologie, et ça se voit. CâĂ©tait passionnant Ă lire ! Ănervant, mais justement parce que câest particuliĂšrement bien Ă©crit ! Jâai adorĂ© la plume parfois acerbe de lâauteure, souvent incisive, et toujours tellement juste ! CâĂ©tait dur Ă lire tant câest criant de rĂ©alisme
Nous voilĂ face Ă un roman extrĂȘmement diffĂ©rent du prĂ©cĂ©dent (coucou « Carne » ), qui me faisait un peu peur devant les avis parfois trĂšs tranchĂ©s, mais que je voulais absolument dĂ©couvrir. Et je ne regrette vraiment pas mon achat !
Un grand merci Ă Julia et aux Ă©ditions HSN pour ce roman puissant, effectivement profondĂ©ment fĂ©ministe, avec une touche de fantastique finalement trĂšs rĂ©aliste, que jâai vraiment, vraiment aimĂ© /5