Coucou ! 😄 Ça vous dit de venir faire un tour dans un petit patelin de l’Est de la France, où il se passe d’étranges événements ? C’est ce que nous propose Julia Richard avec ce roman : « Se méfier de l’eau qui dort », aux éditions HSN 💧💤
« Grand-papy prétend que d’étranges phénomènes se sont produits il y a cinquante ans et qu’une fois encore, le pire est à venir. Mais Grand-papy, il perd la tête ces derniers temps et, plus qu’une magie qui se réveille, ce qui le préoccupe surtout, c’est le poids des responsabilités.
Schmutzheim est un petit village paisible au fin fond d’une vallée reculée. Astrid, dix-sept ans, y prend soin de son aïeul à la santé déclinante et de sa petite sœur Ingrid. Parvenant difficilement à joindre les deux bouts, les filles complètent leur activité fermière avec le commerce de remèdes artisanaux, ce qui leur vaut la réputation de sorcières et la méfiance de leurs voisins. Et alors que d’obscurs miracles se multiplient autour d’elles, combien de temps encore avant qu’elles ne soient désignées coupables ? »
Déjà, on en parle de la beauté de ce livre ? Cette couverture, ce jaspage ! 😍
Mais comme il paraît qu’on ne juge pas un livre à sa couverture, penchons-nous sur l’histoire 😄
J’adore les romans de Julia Richard que j’ai lus jusqu’à maintenant : « Carne » (particulièrement original et gore 😅), et « Paternoster » m’avaient déjà convaincue, « Se méfier de l’eau qui dort » ne me fera pas changer d’avis : j’adore ce que l’autrice propose 😍
Dans ce roman, on se retrouve dans un petit village où les habitants ont des croyances assez difficiles à leur faire lâcher : si une jeune femme propose des soins à base de plantes, c’est qu’elle doit être un peu sorcière. Alors forcément, on la rejette, on la méprise, même si on fait appel à elle dans l’ombre. Classique 😮💨
Mais ce qui fait l’originalité de ce roman, c’est en grande partie son écriture : du patois lorrain et alsacien en veux-tu en voilà ! Et j’ai adoré ! 😍
Ayant grandi auprès d’une grand-mère lorraine (et étant moi-même installée en Lorraine depuis plusieurs années), j’ai retrouvé des expressions de mon enfance que j’avais oubliées. Ça m’a rappelé beaucoup de souvenirs 🥰
Évidemment, pour les lecteurices qui ne sont pas du coin, ça peut paraître parfois un peu obscur, mais l’autrice a su intégrer à la fois un patois haut en couleurs, et l’expliquer dans son récit. On sait par exemple que s’il drache, c’est qu’il tombe des cordes, puisque c’est explicité par les personnages eux-mêmes et leurs actes sur le moment. Il ne faut donc pas s’arrêter à cette « difficulté » du patois lorrain puisque tout est suffisamment clair pour qu’on ne s’y perde pas 😄
J’ai évidemment beaucoup aimé aussi les personnages. Grand-papy est un petit vieux attachant, qui a beaucoup d’humour et qui aime énormément ses petites-filles. Sa relation à ces deux jeunes filles m’a beaucoup plus, et j’étais triste de le voir perdre un peu la tête par moments 🥺
Ingrid est une préadolescente parfois un peu agaçante, qui veut grandir trop vite et a du mal à admettre qu’elle n’est encore qu’une enfant. Elle est un peu difficile, mais attachante par ce côté très réaliste. Elle a une relation parfois compliquée à sa sœur, mais y reste très attachée, tout comme à son grand-père. Une ado dans toute sa splendeur 😆
Quant à Ingrid, qu’on va suivre principalement, je l’ai trouvée particulièrement courageuse. Elle est très dure envers elle-même, se pose beaucoup de questions quant à son avenir et celui de sa petite sœur, se retrouve malgré elle dans des situations horribles. Certains passages sont très difficiles et j’ai eu peur pour elle plus d’une fois 🥺
En dehors des personnages, j’ai aussi beaucoup aimé l’histoire, ces « miracles », le lien avec la rivière, et ce côté conte macabre. J’ai d’ailleurs adoré la fin, extrêmement bien amenée, même si elle m’a tiré quelques larmes 😭
J’ai dévoré ce roman en quelques heures, tellement prise dans l’histoire que je ne me suis arrêtée que pour manger… et dormir un peu 😂 J’ai passé un excellent moment avec ce livre, que je ne peux que vous conseiller 🥰
🐻🐻🐻🐻🐻/5
