« Juste une ombre » de Karine Giébel

Karine Giébel, née le 4 juin 1971 dans le Var, a cumulé de nombreux emplois divers et variés, allant de équipière chez McDonald’s à photographe pour un petit journal local, après avoir obtenu une licence en droit.

Elle publie son premier roman en 2004 (Terminus Elicius) en parallèle à son actuel emploi de juriste dans la fonction publique territoriale. Elle est régulièrement éditée depuis, que ce soient des romans ou des nouvelles (dans des anthologies aux côtés d’autres auteurs, ou dans des recueils).

Elle a également été récompensée à plusieurs reprises pour son oeuvre. D’ailleurs, ses romans sont traduits en 9 langues !

Le roman dont je voudrais vous parler aujourd’hui est donc « Juste une ombre », publié aux éditions Pocket.

Cloé, un soir en quittant une soirée, se retrouve suivie dans la rue par une silhouette encapuchonnée. L’homme la poursuit jusqu’à sa voiture et la laisse là, complètement terrifiée. Elle ne comprend pas ce qu’il s’est passé et rentre s’enfermer chez elle. À partir de ce moment-là, « l’Ombre » va la suivre partout, au point de la rendre totalement paranoïaque. Personne ne la croit, personne ne comprend, et elle s’enfonce petit à petit dans l’horreur.

Alors franchement, pour moi, Cloé est une nana vraiment très antipathique quasiment dès le début du livre : tellement obnubilée par sa carrière qu’elle serait prête à écraser n’importe qui pour arriver à ses fins, traitant ses collaborateurs comme des insectes insignifiants… 

Je l’ai presque détestée malgré ce qui lui arrivait ! Et puis on avance dans son histoire personnelle, et tout doucement on commence à comprendre. Non pas à excuser son comportement ! Mais on comprend comment elle en est arrivée là. Pourtant, j’ai eu beaucoup de mal à éprouver de la compassion pour ce personnage durant les 3/4 du livre. Et puis d’un coup, allez savoir pourquoi, ça change…  une chose est sûre, elle ne laisse pas indifférent !

Alexandre Gomez, qu’on rencontre assez rapidement dès le début du livre, est commandant de police. Suicidaire, un peu (beaucoup ?) fêlé, il m’a d’emblée fait penser au personnage de Martin Riggs dans les films « L’arme fatale ». Alors oui, si vous n’avez jamais vu ne serait-ce que le 1er volet de la saga, vous ne voyez pas du tout de quoi je parle… allez voir ce film, perso j’adore !

Enfin bref, revenons à nos moutons… enfin à notre livre ^^

Alexandre est donc un flic brisé, aux tendances autodestructrices, voire suicidaires. On ne comprendra les raisons de son comportement que plus tard dans l’histoire et surtout le rôle qu’il va jouer dans la vie de Cloé, que tout le monde pense paranoïaque.

Au contraire de Cloé, j’ai très rapidement apprécié le personnage d’Alexandre, et son sens de l’humour un peu particulier.

« Juste une ombre » a été mon premier roman de cette auteure, et ça ne sera clairement pas le dernier ! J’ai dévoré ce livre, impossible pour moi de le lâcher ! un très bon rythme, des personnages bien décrits aux caractères bien définis, et une fin incroyable ! Vraiment un excellent thriller pour moi ! ^^

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