Coucou ! 😄 Aujourd’hui je viens vous parler du dernier roman de Rawia Arroum publié aux éditions Scrineo : « Le mal de mère » 💊
« Comment la folie d’une mère peut briser la vie de sa fille ?
Quand aimer à la folie devient réalité…
Perl Wagner, 17 ans, est célèbre : toutes les maladies la veulent. Elle jongle entre les tournées pour honorer les rendez-vous médicaux organisés par sa mère et sa vie de lycéenne. Son grand rêve est d’obtenir son diplôme.
Lors d’une de ses sorties à l’hôpital, Perl rencontre Eddy, un jeune homme de son lycée qui l’intègre rapidement à sa bande. D’ordinaire solitaire, elle découvre alors l’amitié. Et pour une fois, Perl se laisse volontiers contaminer !
Mais tout bascule quand sa mère décide qu’elle est trop malade pour continuer ses études et doit à tout prix se faire opérer…
Un thriller psychologique glaçant, inspiré de l’histoire vraie de Clauddine Blanchard et Gypsy Rose, sur le syndrome de Münchhausen par procuration. »
Tout d’abord, une petite explication au cas où vous ne connaîtriez pas le syndrome de Münchhausen par procuration (promis, ça sera rapide 😜).
Le syndrome de Münchhausen tient son nom du Baron Hieronymus Carl Friedrich von Münchhausen, officier allemand ayant vécu au XVIIIème siècle (1720-1797), et qui avait pour habitude de raconter ses « exploits » à qui voulait les entendre – exploits souvent inventés par le Baron pour se mettre en avant et se faire admirer.
Ainsi, le syndrome de Münchhausen, dont on commence à parler dans les années 1950, désigne des personnes qui se disent malades et/ou handicapées afin d’obtenir l’attention du corps médical ainsi que de leurs proches ou d’inconnus. C’est, en résumé, une maladie mentale qui pousse la personne qui en souffre à s’auto-infliger des blessures, à s’injecter ou ingérer des médicaments (la plupart du temps inutiles) pour soigner des maladies dont elle n’est pas atteinte.
Dans le cas d’un syndrome de Münchhausen par procuration, la personne atteinte reporte les maladies et pathologies sur un proche (parent, conjoint, enfant). Elle oblige donc ce proche à subir des examens médicaux ou prendre des médicaments inutiles (puisque les maladies et handicaps sont fictifs), causant par la même d’autres maladies et/ou handicaps, certains « traitements » n’étant pas compatibles les uns avec les autres.
Dans son roman, Rawia Arroum, comme l’indique le résumé, s’est inspirée du cas de Gypsy Rose Blanchard, dont l’histoire a fini en drame (Gypsy Rose ayant fini par tuer sa mère pour s’en libérer). Sonya Lwu en a fait deux vidéos particulièrement bien détaillées sur l’affaire et le syndrome de Münchhausen par procuration, à retrouver ici et ici 📺
Connaissant déjà l’affaire Gypsy Rose, je savais à quoi m’attendre sur le fond. Sur la forme, je n’ai pas été déçue ! Suivre Perl, victime de sa propre mère, dans son quotidien a été difficile. Perl est une jeune femme attachante, qu’on aimerait sortir de cette situation 🥺
L’auteure a particulièrement bien travaillé la psychologie de ses personnages, y compris celui de la mère de Perl, ce qui n’a sûrement pas été simple 🤯
J’ai beaucoup aimé ce roman, qui plonge le lecteur dans l’enfer quotidien d’une victime de ce syndrome. J’ai beaucoup aimé la manière dont la maladie est abordée et expliquée, simplement et sans jugement 🙏
J’ai été très touchée par ce roman et je ne peux que vous le conseiller. Voilà exactement le genre d’histoire qui peut sauver des vies, juste en mettant en avant une maladie méconnue 🙏
🐻🐻🐻🐻🐻/5
