Et oui, un nouvel article « Et si on parlait », deux semaines après le précédent 🤣 Mais ce sujet me tient à cœur depuis déjà un moment, il était temps de l’aborder : la nécessité de différencier les livres reliés des collectors ! 🗣
Déjà, un petit rappel de vocabulaire. Si vous savez déjà tout ça, je m’excuse, mais j’ai parfois l’impression que c’est encore nécessaire 😶
Je ne vous apprends rien, il existe différents types de formats de livres : les livres de poche (et les semi-poches, format un peu bâtard entre le poche et le grand format), les grands formats brochés avec leurs couvertures souples, et les grands formats reliés avec leurs couvertures rigides (avec ou sans jaquette). On va s’arrêter là pour la petite leçon de français, et se concentrer sur les grands formats, en particulier reliés 😅
Pourquoi je viens jouer les profs ? Parce que j’entends bien trop souvent parler de livres « collector » quand il s’agit de simples romans reliés ! 🤦♀️
Parce que tous les reliés NE SONT PAS des collectors ! D’ailleurs tous les collectors ne sont pas forcément des reliés non plus 😂
Pourquoi ce raccourci entre relié et collector ? Je pense sincèrement qu’une certaine maison d’édition, qui use (et abuse) du terme « collector » pour chacune de ses sorties (et pour celles de ses filiales également), est en partie responsable de cette confusion. Oui, je parle bien des éditions De Saxus, autant le dire clairement.
À chacune des sorties de cette ME, les lecteurs intéressés ont droit à une version brochée et à une version reliée « collector » (et parfois même « en édition limitée », mais ceci est un autre sujet dont je parlerai bientôt aussi…). Et depuis un certain temps, j’entends très souvent des personnes parler de « collector » quand elles ont un relié en main, qu’il fasse partie du catalogue de cette ME ou non.
Sauf que comme je le disais en début d’article, un relié n’est pas systématiquement un collector, et inversement ! 🙄
Un relié… est un relié, point 😅 C’est une technique de fabrication à part entière, tout simplement. Pour être considéré comme un véritable collector, il faudrait qu’il ait quelque chose en plus que d’autres reliés n’ont pas : une jaquette différente, un jaspage… Et éventuellement qu’il soit en édition limitée (encore une fois, j’y reviendrai 😉).
Un collector peut donc très bien être un livre de poche travaillé différemment, même si c’est beaucoup plus rare, ou un broché avec jaspage quand il existe une version sans jaspage. Vous voyez la nuance ? Pour être « collector », un livre doit se différencier d’une autre version similaire ou non. Un relié reste un relié tant qu’une autre version dudit relié n’existe pas !
Prenons l’exemple des nouvelles éditions de la trilogie « Hunger Games » publiée par PKJ en fin d’année 2023. Pour le coup, on peut vraiment parler de collectors : livres reliés, avec un jaspage métallisé et un vernis sélectif sur la couverture, alors que la ME ne sort habituellement que des brochés et des poches. Ce sont là de véritables collectors 😄 Ou encore, pour les lecteurs et lectrices qui lisent en anglais, les éditions Illumicrate ou Fairyloot sont de vrais collectors, des « special editions » et des « exclusives editions », avec des versions très spécifiques qu’on ne trouve que chez elles 😄
En revanche, les seuls vrais « collectors » de De Saxus seraient, par exemple, les nouvelles éditions de la trilogie « Nevernight » de Jay Kristoff, qui sont pour le coup très différentes des versions reliées sorties initialement, et rééditées depuis (point qui sera également abordé dans le futur article sur les éditions limitées).
Sauf que dans beaucoup de leurs publications (en tout cas toutes celles dont j’ai le souvenir), on a droit à la mention « collector » accolée au terme « relié ». Évidemment, c’est plus vendeur… Dans leur cas, il s’agit clairement d’une question de marketing et rien de plus 🤑
Je ne me fais pas d’illusions, cet article ne changera pas les choses. De Saxus, ses filiales, et certainement d’autres ME (dont le nom ne me vient pas au moment où j’écris) continueront à employer ce terme de « collector » pour attirer le chaland (spoiler : ça ne marche plus avec moi, désolée pour eux 😂 Allez donc jeter un œil à mon article « Et si on parlait… beau ou bon livre« ).
Pour autant, doit-on laisser dire sans réagir ? Ce n’est pas mon genre 😅 Je ne vais pas m’amuser à faire la réflexion à chaque personne qui parlera de « collector » quand ce n’est pas valable, mais si ce petit article peut faire un peu évoluer les choses, ce sera déjà bien 😆
