« Ce que tu as fait de moi » – Amour, passion, obsession ?…

Ce que tu as fait de moi - Karine Giebel

Bonjour bonjour ! Une belle histoire d’amour, ça vous dit ? Et bien ça ne sera pas pour aujourd’hui, parce que « Ce que tu as fait de moi » de Karine Giebel est… loin d’être une belle romance 😶

« Personne n’est assez fort pour la vivre.
Personne n’est préparé à l’affronter, même si chacun la désire plus que tout.
La passion, la vraie…
Extrême. Sans limites. Sans règles.
Cette nuit, c’est le patron des Stups, le commandant Richard Ménainville, qui doit répondre de ses actes dans une salle d’interrogatoire. Que s’est-il réellement passé entre lui et son lieutenant Laëtitia Graminsky ? Comment un coup de foudre a-t-il pu déclencher une telle tragédie ?
Interrogée au même moment dans la salle voisine, Laëtitia se livre. Elle dira tout de ce qu’elle a vécu avec cet homme. Leurs versions des faits seront-elles identiques ? »

Karine Giebel, c’est un fait, n’est tendre ni avec ses personnages, ni avec ses lecteurs. Et pourtant, on y retourne…

« Ce que tu as fait de moi » ne déroge pas à la règle. Sorte de huis-clos à deux voix où les flash-backs sont omniprésents, ce roman est très dur. Ce que raconte Laëtitia est très difficile à lire, ce qu’elle a subit particulièrement révoltant (petit spoil, mais c’est important : on parlera de viol dans ce roman).

L’histoire débute sur nos deux protagonistes, chacun interrogé dans une salle par l’IGPN. On sait qu’il s’est passé quelque chose de grave, mais on devra attendre la fin pour savoir de quoi il s’agit. Et tout au long du roman, on alterne entre Ménainville et Laëtitia, jusqu’au dénouement…

On ne peut que détester Richard Ménainville (comment faire autrement ?), obsédé par cette jeune lieutenant, persuadé qu’il s’agit d’amour. Tout au long du roman, on a juste envie de le secouer et de lui dire « mais t’es complètement cinglé ! » 😳 Et pourtant, Laëtitia n’en est pas plus sympathique pour autant… En fait, malgré ce qu’elle subit, il est très difficile d’être empathique avec ce personnage. Oui, Ménainville est un monstre, mais elle, que devient-elle, finalement ?

J’ai tenté de comprendre, tout au long de ce roman, ce que je ressentais pour ces personnages. Avec Ménainville, c’était facile… Avec Laëtitia, j’ai essayé de la comprendre, et dans un sens, jusqu’à un certain moment du roman, j’y suis parvenue. Mais la fin a remis en question toute ma réflexion, et je referme ce livre avec un sentiment mitigé à son égard 🤔

J’ai adoré ce thriller psychologique particulièrement sombre et dérangeant. J’ai adoré, comme toujours, la plume de l’auteure, incisive, directe. J’ai même adoré détester Ménainville 😅 Mais cette « relation » franchement malsaine, j’ai du mal à dire si je la comprends ou non…

Après avoir refermé le livre, je suis allée jeter un œil sur quelques commentaires laissés sur internet, et d’après ce que j’ai lu, avec ce roman, soit ça passe, soit ça casse. Il y a très peu de « moui pas mal » 😅 J’ai l’impression que c’est souvent le cas avec Karine Giebel, qui ne laisse jamais ses lecteurs indifférents 😄

En ce qui me concerne, c’était un plaisir (oui oui !) de lire ce roman que j’ai dévoré très rapidement, que j’avais beaucoup de mal à poser, qui m’a totalement retournée (dont j’ai du mal à parler 😅) et qui me conforte dans mon amour des romans de l’auteure 🥰

🐻🐻🐻🐻🐻/5