« Satan était un ange » – Peut-on fuir devant la mort ?…

Satan était un ange - Karine Giebel

Bonjour bonjour ! Me revoilà avec un autre roman de cette auteure que j’adore, Karine Giebel : « Satan était un ange » 😈😇

« Deux trajectoires, deux lignes de fuite.
Hier encore, François était quelqu’un. Un homme qu’on regardait avec admiration, avec envie. Aujourd’hui, il n’est plus qu’un fugitif tentant d’échapper à son assassin. Qui le rattrapera, où qu’il aille. Quoi qu’il fasse.
Paul regarde derrière lui ; il voit la cohorte des victimes qui hurlent vengeance. Il paye le prix de ses fautes. L’échéance approche…
Dans la même voiture, sur une même route, deux hommes que tout semble opposer, et qui pourtant fuient ensemble leur destin différent. Rouler droit devant. Faire ce qu’ils n’ont jamais fait.
Puisque l’horizon est bouché, autant tenter une dernière percée. Flamboyante. »

Tout d’abord, j’adore la couverture. Oui, oui, on ne juge pas un livre à sa couverture, je sais… mais quand même ! 😄

Pour ce qui est de l’histoire, et bien… j’adore aussi 😄 Une nouvelle fois, Karine Giebel nous entraîne dans un récit fort, sans concession, où le rythme va crescendo (presque) jusqu’à la fin. On ressort de cette lecture essoufflé, en larmes (enfin, moi, en tout cas, j’ai fini en larmes 😅), avec le sentiment que la vie n’est décidément pas tendre.

Concernant les personnages, une fois encore, l’auteure est dure avec eux, mais toujours pour une bonne raison. J’ai d’ailleurs eu beaucoup de mal au début avec François, que je trouvais plutôt lâche. Quand on comprend les raisons qui le poussent à fuir sa propre mort (ce qui est, il faut bien le dire, inutile, puisqu’elle nous rattrapera tous à un moment ou à un autre…), les sentiments qu’on éprouve à son égard évoluent, mais lentement… C’est une homme « fait », mûr, qui ne manque de rien, mais qui fuit lâchement une situation à laquelle il ne peut rien, de manière un peu égoïste. En même temps, à sa place, je ne sais pas ce que je ferais, donc… 😕

Paul est radicalement différent. Jeune, mais déjà très fortement marqué par la vie qu’il a vécue et par toutes les choses qu’il a du faire. Pendant un bon moment dans le livre, on ne sait pas trop si on peut se permettre de l’apprécier ou non. Il cache beaucoup de choses, et même lorsqu’on en apprend plus sur lui, il faut encore réfléchir à ce qu’on doit en penser. Je sais, dis comme ça, ça ne vous aide pas 😅

J’ai beaucoup aimé la relation qui se tisse entre ces deux personnages si différents. C’est fort, presque douloureux. Parce que oui, à un moment, on s’attache à eux et on souffre avec eux. C’est là qu’est la force de Karine Giebel : elle rend ses personnages extrêmement réels et on y est jamais indifférent.

La fin m’a brisé le cœur 💔 tant j’aurais aimé un dénouement un peu différent. Mais après réflexion, ça pouvait difficilement se terminer autrement…

En bref, une nouvelle fois, j’ai passé un excellent moment avec cette auteure, que je compte bien lire encore, et encore, et encore 😄

🐻🐻🐻🐻🐻/5