
Bonjour 😄 Ça faisait un moment que cet article me tournait en tête, mais je me refusais à l’écrire, ne voulant pas mettre une maison d’édition en avant, surtout pour la critiquer négativement. Mais récemment est sortie la « publication de trop » sur Instagram, et me voilà aujourd’hui avec cet article. Je viens donc vous parler d’une maison d’édition bien particulière : De Saxus.
Pour resituer un peu les choses, quelques détails. Eilean Books est la « maison mère », et compte différents labels : Komikku (mangas), Sabran (réécritures de mythes), Ellipsis (contemporains et thrillers), Saxo (jeunesse), PAL (les éditions poche), et De Saxus pour la fantasy/romantasy. Le groupe Eilean Books, créé en 2012, s’est vite imposé dans le monde de l’imaginaire en France. Les « éditions » De Saxus, de leur côté, ont vu le jour en 2018 et c’est à elles que je consacre cet article.
Leur principales parutions : uniquement des traductions de romans anglophones qui ont rencontré le succès dans leur pays d’origine. Parmi leurs titres phares : ceux de R.F. Kuang, T.J. Klune, Jay Kristoff et Samantha Shannon, entre autres. La liste est bien trop longue, mais disons que nous avons là les « têtes d’affiche ».
En soi, proposer des titres très appréciés en version française est une bonne chose. Après tout, on ne lit pas tous en anglais, et se serait dommage de se priver de bons romans. Parce que les romans de ces auteurices sont souvent très bons ! J’en ai lus, certains en VF, d’autres en VO, et je les ai appréciés. Ce n’est pas ce qui me pose problème avec cette maison d’édition.
Difficile d’en juger par moi-même aujourd’hui puisque je ne lis plus ce qu’ils proposent, préférant me tourner vers les éditions anglophones quand les titres m’intéressent, je ne saurais donc dire si le problème récurrent soulevé par nombre de lecteurices à une certaine époque est toujours d’actualité, à savoir : la qualité des traductions et du travail de corrections éditoriales, qui n’étaient pas des plus aboutis. Sur ce point en particulier, j’ai toujours pensé que le problème ne venait pas des traducteurices ou des correcteurices, mais du temps qui leur était accordé pour faire leur travail. Je ne suis pas traductrice, mais je suis bien placée pour savoir qu’une correction, surtout sur un texte de plusieurs centaines de pages, ça prend beaucoup de temps, et ça nécessite plusieurs lectures avant d’arriver au terme du travail. Et même ainsi, il est toujours possible qu’il reste quelques erreurs ou coquilles. C’est tout à fait normal. Mais au vu des retours des lecteurices, on était loin de juste quelques coquilles ici ou là 🫤
La réponse de DS sur son compte Instagram a choqué beaucoup de monde à l’époque. Je ne suis pas sûre que le post soit toujours en ligne, ça remonte à un bon moment maintenant, et les réactions en commentaires ne donnaient pas vraiment une bonne image à la maison d’édition. En résumé, DS avait entendu les retours sur les problèmes de traductions et corrections et avait choisi… de remplacer toute l’équipe 😳 En gros, on vire tout le monde et on recommence ! Je ne connaissais pas bien la maison d’édition à ce moment-là, autant dire que par la suite, je me suis méfiée 🤔
C’était déjà assez dérangeant, mais ce n’était pas tout. La question de la qualité de fabrication de leurs ouvrages au format relié revient aussi souvent sur le tapis. J’ai donc voulu vérifier par moi-même.
À ce niveau, j’ai assez peu de points de comparaison, n’ayant en ma possession que 3 reliés de cette maison d’édition : « La Neuvième Maison » (sorti en août 2020), et les éditions « draconiques » du « Prieuré de l’Oranger » (mars 2023) et de « Un jour de nuit tombée » (mars 2023 également). J’ai donc comparé ces 3 ouvrages, et voilà ce que j’en retire.
Quand je me suis procuré les éditions « draconiques » des romans de Samantha Shannon, j’ai été très surprise par leur poids. Au vu de l’épaisseur et du nombre de pages (958 et 1120), je m’attendais à quelque chose de plus lourd (1,11 kg et 1,24 kg). Logiquement, un roman en relié pèse plus lourd qu’un broché, et vu l’épaisseur des livres (environ 7 cm et 8,5 cm), je m’attendais… à du lourd 😅 J’ai donc comparé avec les éditions anglophones au format broché en ma possession, mais les différences de poids ne sont pas significatives et n’expliquent pas cette sensation de « trop léger » des reliés 🤔 D’autant que « La Neuvième Maison » de Leigh Bardugo me semble assez lourd, alors qu’il est effectivement plus léger 🤔
J’ai donc regardé en détails la fabrication de ces 3 reliés, et j’ai comparé avec un roman relié d’une maison d’édition différente. Et si ce n’est pas flagrant, les couvertures semblant avoir gardé la même épaisseur au fil des années, il est évident que la qualité de fabrication, qui n’était déjà pas folle en 2020, ne s’est pas améliorée. Si on est passé d’un relié-collé avec « La Neuvième maison », le relié-tissé du « Prieuré » et de son préquel donnent une fausse impression de qualité. Mais l’épaisseur des couvertures, en particulier au niveau du dos, reste insuffisante, surtout au vu de la taille des romans, et certaines personnes m’ont d’ailleurs affirmé que leurs exemplaires se sont disloqués pendant leur lecture. J’ai eu de la chance, de mon côté, mes exemplaires sont intacts. Mais j’ai prêté une grande attention à ne pas trop les manipuler pendant ma lecture, ce qui n’était pas des plus pratiques au vu de la taille des romans…
Si vous ne connaissez pas la différence entre un relié-collé et un relié-tissé, c’est assez simple. Dans le cas d’un relié-collé, les pages sont simplement collées les unes aux autres, comme pour un broché, mais sans être rattachées au dos du roman. Dans le cas d’un relié-tissé, les pages sont également collées les unes aux autres, mais également et surtout sur une bande tissée qui renforce la reliure. Les ouvrages en relié-tissé sont plus solides, les pages risquent moins de se décoller (enfin, si la qualité de fabrication est bonne, évidemment). Dans le cas d’un relié-collé, on prend le risque de voir les pages s’envoler toutes seules, la colle étant moins efficace au fil des années…
Côté imprimeurs, « Le Prieuré de l’Oranger » et « Un jour de nuit tombée » ont tous deux été imprimés chez La Tipographia Varese Srl, en Italie ; « La Neuvième maison » chez L.E.G.O., en Italie également ; le roman relié qui me sert de comparaison (« Une éclatante malédiction » de Elizabeth Lim, publié chez Rageot en mai 2025), chez Grafica Veneta (Trebaseleghe), toujours en Italie. On m’a répondu sur Threads que la qualité des ouvrages était certainement due au fait qu’ils étaient « fabriqués en Chine » – commentaire sur lequel je ne me suis pas attardée plus que ça. Au final, après vérification, ces 3 ouvrages sont tous imprimés (et assemblés) en Italie, par des imprimeurs différents. Ces imprimeurs ont été choisis par les maisons d’éditions, et même si De Saxus sait que la qualité de leurs ouvrages n’est pas optimale, ils n’ont pas semblé chercher mieux entre 2020 et 2023… À mes yeux, ils sont un peu comme un ex toxique qui ne lâche pas l’affaire, et qui se pointe sans arrêt sous vos fenêtres en vous affirmant qu’il a changé, mais en réalité, il a juste une nouvelle chemise. En dessous, c’est toujours le même, quelques rides en plus 😮💨
Au-delà d’une communication assez mal fichue et d’un souci évident de fabrication, ce qui me pose problème aujourd’hui, ce sont surtout leurs pratiques commerciales…
Nous sommes habitués aujourd’hui à voir proposés des livres reliés dans les rayons de nos librairies préférées (à ce sujet, je vous renvoie par ailleurs sur mes articles « Et si on parlait… reliés vs collectors » et « Et si on parlait… éditions collector et marketing« . De nombreuses maisons d’édition s’y sont mises et nous proposent aujourd’hui format broché et relié pour beaucoup de nouvelles parutions, surtout dans les littératures de l’imaginaire.
Et De Saxus en particulier s’est fait une spécialité de proposer, au fil du temps, plusieurs éditions prétendument « collectors » (qui ont fini par le devenir mais ne l’étaient pas particulièrement auparavant), en édition « limitée » (à on ne sait jamais combien d’exemplaires), et rééditent plus ou moins régulièrement, mais quasi systématiquement, certains de leur titres phares.
Explications : De Saxus propose un roman, en version reliée et en version brochée. Le broché se vend, il n’est pas forcément réédité (je ne l’ai en tout cas jamais vu annoncé, mais je peux évidemment me tromper 🤔), beaucoup de lecteurices se jettent sur le relié, sachant que le nombre d’exemplaires est « limité » (un bon moyen de créer un « besoin » – technique marketing connue) et iels sont bien contents. Ça se comprend, ça fait beau dans la bibliothèque.
Quelques mois à quelques années plus tard (généralement environ 2 ans), les exemplaires reliés (et parfois brochés) n’étant plus disponibles à la vente, et la revente en « occasion » atteignant parfois des sommets (plusieurs centaines d’euros pour un seul exemplaire – ce qui est un autre débat dont je parlerai peut-être un jour), De Saxus annonce une réédition. Pas une réimpression, qui signifierait des exemplaires similaires remis en vente, non ! Une réédition, avec un jaspage si la version précédente n’en avait pas, ou un nouveau jaspage, ou une nouvelle jaquette et une nouvelle couverture, ou un slipcase comme dans le cas de « Babel » de R.F. Kuang, dont on a d’ailleurs eu droit à 2 versions reliées différentes en novembre 2023, puis en avril 2024, avant sa sortie poche en mai 2025… Ça ne ferait pas un peu beaucoup d’éditions « différentes » en peu de temps ? 🤔 D’autant que celleux qui avaient craqué pour la version avec slipcase ont vu arriver en 2024 une réédition avec un nouveau jaspage, plus travaillé que le précédent ! Autant dire que la nouvelle a eu du mal à passer pour les fans du roman, qui ont manifesté leur mécontentement 🤬
Tout comme lors de l’annonce, en avril de cette année, de la venue en France de 3 autrices phares de la maison d’édition : Samantha Shannon, R.F. Kuang, et Saara El-Arifi, pour 5 dates de rencontres/dédicaces. Une bonne nouvelle pour les fans ? Oui… et non. Car on apprend que, pour chaque date, dont les Imaginales, les places sont limitées (ce qui n’est pas très surprenant et pas particulièrement problématique, c’est une pratique courante au vu de certains lieux d’accueil), mais surtout que les dédicaces sont limitées à 2 exemplaires par personne… dont 1 nouveauté obligatoirement achetée soit sur place, soit avant. Une obligation d’achat qui a surpris beaucoup de monde. En effet, il arrive que, pour obtenir une dédicace, on soit dans l’obligation de se procurer un ouvrage sur place. Mais normalement, on peut acheter ce qu’on veut, pas forcément une nouveauté ! Là, pas de nouveauté en main, pas de dédicace ! Pour celleux qui ne voulaient faire signer qu’un seul roman, qu’iels possédaient déjà, la pilule a du mal à passer, et ça se comprend 😠
Revenons-en maintenant à la question des jaspages. Dans un reel Instagram du 20 mai 2025, DS annonce une réédition du « Prieuré de l’Oranger », les stocks étant prétendument presque épuisés. Je précise « prétendument » car, étonnamment, quand on cherche l’édition reliée du « Prieuré », on la retrouve très facilement en ligne 🤔 Je l’ai même vue récemment dans 2 librairies différentes 🤷♀️ Presque épuisée, l’édition « draconique » avec ses tranches orange ? Vraiment ? Voilà quelques captures d’écran faites le 26 mai 👇Et je n’habite pas à Paris, mais en province !
Le reel présente donc la nouvelle version du roman, avec jaquette retravaillée au niveau des couleurs, et jaspage sur la tranche. Quelques secondes m’ont suffit pour trouver l’origine du jaspage : c’est celui de chez Bloomsbury (en VO, donc), sorti en 2023 😳 Et à aucun moment DS ne le précise dans son post ! (Ils ne le font jamais, d’ailleurs…). Encore mieux : lorsqu’une lectrice commente en disant « magnifique jaspage », le/la CM se contente de répondre « merci beaucoup ». Pardon ? DS n’est pas à l’origine de ce jaspage, ils paient juste des droits à l’illustrateurice d’origine (anglophone, évidemment), et se permettent de dire merci comme si c’était une idée originale de la maison d’édition ? J’avoue, j’ai ri 🤣
Pour preuve, une petite capture de la page Livraddict du roman 👇Déjà que DS ne fait jamais appel à des illustrateurices francophones pour leurs couvertures et leurs jaspages (qui sont toujours les mêmes que les éditions anglophones, mis à part les titres et les résumés, évidemment), mais ils ne s’en vantent pas ! Si personne ne s’intéresse plus que ça aux éditions anglophones ni ne fait de recherches, personne ne s’en rend compte ! Et j’ai l’impression que DS compte dessus 🤔
C’est toutefois un choix éditorial qui, même s’il me hérisse le poil, leur appartient, tout comme le fait de ne publier que des traductions de romans qui ont eu du succès du côté des anglophones. Ils ne sont pas les seuls sur ce point, et je ne vais pas épiloguer là-dessus, ce n’est pas le sujet.
Quant au nombre d’éditions « collector » que la ME propose au fil du temps, on m’a fait la remarque, lorsque j’en ai parlé sur Threads, que les anglophones ont eux aussi de nombreuses versions différentes de certains romans, et qu’ils ne s’en plaignent pas (sous-entendu : les Français, toujours à râler !). S’il est vrai que du côté des anglophones, on trouve parfois de nombreuses versions différentes, et de vraies éditions collectors proposées dans des box de type Owlcrate ou Illumicrate, il ne me semble pas que ces éditions soient proposées par une seule et même maison d’édition à chaque fois 🤔 Ou alors les Owlcrate, Illumicrate, éditions spéciales de chez Barnes & Noble ou de chez Waterstone, entre autres, appartiendrait toutes à une seule entité ? Je n’ai pas vérifié, mais j’en doute fortement. Certains groupes éditoriaux sont puissants, mais à ce point…
Et si effectivement on trouve de nombreuses versions d’un même roman, parfois, il est vrai, proposées par une seule maison d’édition, ces versions ne sont pas mises en vente au bout de quelques mois/quelques années, après épuisement des stocks précédents.
Pour preuve, le prochain roman de R.F. Kuang : « Katabasis », dont la parution est prévue pour le 26 août prochain. Pour ce que j’en ai vu, HarperVoyager, qui édite ce roman, en proposera 4 versions différentes, le même jour : une version Deluxe, avec un jaspage et une jaquette spécifiques (encore trouvable aujourd’hui sur Amazon), une version reliée plus « classique », signée ou non (ajoutons que la version signée est au même prix que l’édition « classique » et se trouve plutôt sur les sites de librairies anglophones, telles que Blackwells en Angleterre), une version reliée avec jaspage avec la même couverture que la « classique » (pas encore disponible à la précommande), et une version brochée. (Sans parler de la version livre audio sur CD). Au vu du succès de l’autrice, nul doute que d’autres verront le jour, certainement proposées par des librairies spécifiques telles que Barnes & Noble.
La grande différence est là : du côté des anglophones, les droits sur un roman sont généralement acquis par différentes entités pour proposer leur propre version. Dans le cas de De Saxus, eux seuls détiennent les droits, y compris en poche puisqu’ils ont créé leur label PAL. On pourrait dire qu’ils ont aujourd’hui le monopole de leurs publications. Évidemment, c’est aussi le cas des autres maisons d’édition francophones puisque nous n’avons pas, ou rarement, d’éditions spécifiques à une box littéraire ou à une chaîne de librairies. Nous n’avons d’ailleurs pas de box de type Illumicrate ou Owlcrate, à ma connaissance 🤔
La différence entre HarperVoyager, qui va proposer plusieurs versions du même ouvrage, et De Saxus, qui en proposera au final plusieurs également, c’est le délai entre chaque sortie. Quand HarperVoyager publie plusieurs versions différentes le même jour, De Saxus attend l’épuisement des stocks (ou presque) pour sortir une nouvelle édition d’un même roman. Quand HarperVoyager laisse le choix d’une version ou d’une autre, De Saxus retire ce choix : vous voulez ce roman ? Achetez-le maintenant ! Parce que peut-être qu’il sera réédité, peut-être qu’il ne le sera pas… Et si vous l’achetez et qu’une édition plus travaillée est mise en vente à l’avenir ? Vous n’aurez qu’à l’acheter aussi, ou tant pis pour vous, vous aurez la version « moins jolie »…
L’argument du « oui mais les anglais ils en ont plein aussi » ne tient donc pas, pas plus que « oui mais les anglais ils râlent pas ». Pour en être sûrs, il faudrait suivre régulièrement les posts des lecteurices et des maisons d’éditions anglophones, ce que nous ne faisons pas forcément. Impossible de savoir, donc, si ça râle aussi de leur côté ou non 🤷♀️
Revenons-en à De Saxus. Si tout ce que j’ai abordé jusqu’ici avait tendance à m’agacer, et pas qu’un peu, une découverte récente a motivé l’écriture de cet article : les pratiques de modération de la ME sur Instagram…
Plusieurs personnes avaient fait la remarque que certains commentaires, ceux qui critiquaient la maison d’édition, semblaient « disparaître ». Supprimés ? Comptes restreints ? Je pense avoir la réponse, en ayant été directement témoin. Les commentaires ne seraient pas supprimés, mais les comptes sont bel et bien restreints, ce qui a pour conséquence que seule la personne qui poste un commentaire le verra. Pour tous les autres comptes, le commentaire n’existe tout simplement pas. Magique ! 😮💨
Je ne sais pas depuis combien de temps DS pratique ce type de modération, je m’en suis rendu compte récemment lorsque j’ai voulu répondre à certains commentaires, dont quelques uns de De Saxus. Quand on veut répondre en taguant, le commentaire ne passe pas. Et quand on répond sans taguer… Personne d’autre ne le verra 👇Vous pouvez vérifier si vous voulez, vous ne me trouverez pas dans les commentaires sous leurs publications !
Une bonne manière de faire croire que tout va bien, n’est-ce pas ? 😠 J’ai du faire le commentaire de trop, exprimant ce que je pense de leurs pratiques commerciales, et ils n’ont visiblement pas apprécié.
On ne s’attardera pas sur le respect de la maison d’édition pour les libraires, mais disons que ça ne joue pas vraiment en sa faveur… En soi, ce type de modération est une bonne chose, cela permet d’éviter des commentaires désobligeants ou du harcèlement. Quand on parle de comptes non professionnels ! Ici, c’est bel et bien un compte professionnel, et modérer de cette façon fausse l’image de marque de la maison d’édition. Ce qu’oublie visiblement le/la CM de la maison d’édition (ou celleux qui lui ont donné pour consigne d’agir ainsi), c’est que Instagram n’est pas le seul réseau où il est possible de parler de leurs pratiques ! J’ai d’ailleurs fait plusieurs posts sur Threads depuis que je me suis rendu compte que je pouvais commenter, mais que j’étais la seule à le voir, preuve que leur modération a ses limites puisqu’on peut toujours dire ce qu’on pense (et heureusement). Pour autant, je trouve cette pratique assez peu honnête de leur part, et je tenais à le faire savoir. Puisque ce n’est pas possible sous leurs posts, ce sera fait ici comme sur Threads 🤷♀️
Je ne blâme pas les lecteurices de cette maison d’édition. Parfois, on n’a pas le choix si on veut vraiment lire tel ou tel roman. Tout le monde ne lit pas en anglais, pour différentes raisons, et les traductions proposées sont la seule option possible. Je ne lis en anglais que depuis 3 ans environ, et il m’a fallu du temps pour me sentir suffisamment à l’aise avec mes lectures. De Saxus a en partie motivé ma décision de lire davantage en anglais, même si je ne le dis pas dans mon article « Lire en anglais – Pourquoi et comment ?« . Pour autant, je ne regrette absolument pas mon choix, surtout devant le peu de considération de cette maison d’édition pour ses lecteurices !
Je tenais donc à écrire cet article, non pas pour juger qui que ce soit, vous lisez et achetez ce que vous voulez, je ne le répéterai jamais assez, mais pour exprimer mon ressentiment face à une maison d’édition qui, à mon sens, ne respecte pas ses lecteurices et semble privilégier ses profits au détriment de la qualité de ce qu’elle propose, tout en tentant d’empêcher les mécontents de s’exprimer. Vous en ferez ce que vous voulez, je ne fais que partager mon avis 😉